samedi 9 mars 2013

"Le nouveau Shoppi"(Chroniques de Crachin sur Engelure)


(image:souce:santepratique.fr)

A Velu le Goître,à quelques kilomètres de Crachin sur Engelure,il y avait un petit Shoppi,un tout petit,on y allait quand même parce que sinon,c'était 40 bornes bien tassées  pour se taper les courses.
Il fallait se garer sur le parking microscopique et éviter tous les pochetrons avec ou sans permis en vélo,tracteur,quads et autres saloperies,à l’intérieur c'était pas fini:nouveau slalom entre les cas sociaux et les retraités jacassants.
Puis,un jour,la nouvelle tomba:on allait construire un nouveau magasin,un grand,un sérieux,avec un vrai parking où l'on ne risquerait pas sa peau pour acheter 3 kilos de patates!
Un an,deux ans,le nouveau"Pôle Commercial" ne bougeait pas beaucoup.
En fait,c'était juste un terrain vague marécageux avec un peu de grillage et beaucoup de grenouilles,on commençait sérieusement à prendre les gérants pour des mythos...
Puis,faute sans doute aux 30 ou 40 blessés par an sur le carrefour proche du magasin,un responsable quelconque s'avisa enfin de se sortir les doigts du cul et en quelques semaines,le nouveau Shoppi sortit de terre,fut approvisionné et inauguré en grandes pompes!
Certes,il y eu un succès d'estime au début mais très vite,la fréquentation retomba,genre il y avait autant de clients dans le supermarché que de personnel,what the fuck?
Les commerciaux de la license commencèrent à débouler pour comprendre le phénomène et évoquer les joies du RSA aux caissières vite devenues verdâtres.
Il y avait pourtant plein de trucs dans ce magasin,les produits étaient frais,les "bouchers"un peu douteux,formés sans doute en deux semaines se virent vite affublés d'un joli uniforme avec béret en prime pour faire sérieux,y'avait de la place d'autant plus que les petits vieux,terrorisés par les dimensions du lieu ne squattaient plus les rayons se contentant de continuer leurs interminables palabres sous l'auvent insuffisant des lieux et sous une pluie vicieuse et incessante.
Un jour,pourtant,quelqu'un trouva la solution,c'était con,il fallait juste y penser et se mettre à la place des croquants qui hantaient les lieux:l'alcool putain,l'alcool,le fameux rayons des alcools qui devaient constituer le quart du chiffre d'affaire de l'ancien magasin.
Aussitôt l'idée lumineuse mise en application,les litrons,boîtes et cubis envahissant comme une lèpre l'ancien rayon animalerie réduite à sa portion congrue,la fréquentation remonta en flèche,il fallut même engager à l'arrache deux nouvelles caissières!


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